COSTA RICA

Ça y est nous voilà arrivés au Costa Rica, dernière étape de ce périple en famille à travers le monde.

Nous arrivons de nuit à la capitale et nous stoppons ici pour dormir dans un hôtel miteux avant de partir le lendemain matin vers la côte ouest du pays.

Notre première étape est la ville de Quepos et plus particulièrement le parc national Manuel Antonio qui se trouve à coté. Parc le plus petit du pays mais aussi le plus populaire car c'est un petit coin de paradis composé de 4 plages magnifiques accessibles via des sentiers dans la forêt tropicale remplie d'animaux. On peut y apercevoir des capucins à tête blanche, des singes hurleurs, des coatis, des paresseux, des lézards, des grenouilles, des crabes bleu et rouge et des ratons laveurs (mention spéciale pour ces derniers qui sont des voleurs de sandwich aguérris!). C'est génial de pouvoir voir autant d'animaux dans la nature: Paol est aux anges!

Nous continuons ensuite notre route en longeant la cote ouest vers le nord afin de passer 2 semaine sur la péninsule de Nicoya. Région connue des surfeurs pour ses rouleaux parfaits qui déferlent sur la côte Pacifique en journée et pour l'observation des tortues olivâtres la nuit mais aussi pour ses "routes" côtières accidentées (cols escarpés et rivières à traverser en 4x4 pour continuer la route). Nous avions commencé notre périple en transport locaux mais cela devient de plus en plus compliqué alors on décide de louer un 4x4 pour notre séjour. Nous passerons environ deux semaine ici avec un programme pas trop chargé: surf, yoga, plage et virées en 4x4 dans la jungle.

Les 4 stops sur cette étape sont:

Montezuma, la bohème qui est plus connues par les locaux sous le nom de "Montefuma" (vous devinez pourquoi).

Santa teresa, la poussiéreuse car la route de terre et la sécheresse font de la rue principale un nuage de poussière permanent. D'ailleurs ici tout le monde roule en quad avec des masques de ski. Le tableau parait un peu noir comme ca mais en traversant un petit bout de jungle de l'autre côté de la route on arrive sur une superbe plage, paradis des surfeurs car ici pas besoin de regarder la marée , on peut y surfer toute la journée.

Nosara, la bobo chic qui est un mélange de surfeurs, de yogis et d'expatriés friqués.

Playa grande, la tranquille qui se trouve juste à cote de la station balnéaire de Tamarindo que nous avons détesté. D'ailleurs les locaux l’appellent Tamagringo car ici c'est une station sans charme avec une plage pas terrible et peuplée d'américains en vacances. Alors qu'à playa grande ont trouve des vieux surfeurs baroudeurs et des familles en vacances. La petite bourgade un peu perdue au bout d'une longue route de terre nous convient donc mieux que sa voisine.

Entre ses étapes nous avons testé vraiment toutes les plages de la côte sauf playa negra et sommes montés tout au nord de la péninsule jusqu'à la bahia portrero, à l'ambiance beaucoup plus tico, surtout le week end.

Notre route continue mais cette fois-ci nous traversons le pays par les terres: on descend du Nord jusqu'au centre pour atteindre ensuite la cote Est.

Notre première étape est le village de Vocare où nous logeons dans une ferme biologique au milieu de la jungle. Ici il y a un verger, un potager, un champ de cacao, une rivière et des animaux. Le confort est tres spartiate, nous logeons dans un cabanon dans la jungle: on entend tous les bruits d'animaux pendant la nuit comme les coyotes et les singes hurleurs et on chasse aussi les scolopendres au sol! Au petit déj nous avons le droit à un pinto gallo (petit déj costaricien par excellence composé de riz et de haricots rouges assaisonnés aux feuilles de céleri: attention ils en sont très fiers) accompagné d’œufs bios (de poule, de paon ou même d'émeu). Nous partons ensuite visiter le parc national Rincon de la Vieja (le coin de la vieille pour les non hispanophones). C'est un parc assez reculé et peu fréquenté où l'on peut observer l'activité géothermique car le volcan est toujours en actif. Paol découvre tout ca durant la randonnée en regardant les fumerolles, les sources chaudes et les marres de boue bouillonnantes mais ce qui le fait le plus rire c'est que ça sent le prout partout !!

La seconde étape est Monteverde, connue pour sa réserve biologique dans la forêt de nuages où l'on peut observer beaucoup d'animaux et voir la forêt primaire et secondaire. Ici l'air est plus frais on se croirait en hiver (ou en Bretagne) car nous sommes passés de 35 degrés sur la cote à 20-25 ici, alors on doit sortir les pulls! Au programme de ces quelques jours: escalade d'un ficus géant, ballade en forêt à travers les ponts suspendus, ballade à cheval avec de superbes panoramas sur les montagnes environnantes et observation des animaux de jour (coti, toucans, oiseaux multicolores) mais aussi la nuit avec une lampe torche (tatou, scorpions, araignées...).

Nous nous rendons ensuite dans la localité de Sarchi afin de pouvoir accéder au volcan Poas. Site que nous voulons absolument voir car son cratère principal est toujours actif et on peut le découvrir sans effectuer une ascension ardue (compliqué avec Paol). C'était sans compter que le lonely planet n'était pas à jour et que nous étions déconnecter des actualités depuis un moment! Et oui toute la zone est fermée depuis plusieurs mois car l'activité volcanique est jugée trop importante et donc risquée pour les visiteurs! Tant pis nous trouvons d'autres activités comme la visite de la paz waterfall gardens, un jardin à l'est du volcan où l'on peut se balader à travers des sentiers menant à de belles cascades et découvrir de près un grand nombre d'animaux qui ont intégré le refuge. On profite aussi d'être dans ce coin de la vallée pour faire une ballade au village de Zarcero, paradis des locavores car centre du mouvement biologique costaricien, où nous faisons le plein de courses en fruits et légumes.

Nous prenons ensuite la route direction la côte caraïbe. Nous logeons à Puerto Viejo, ancien village de pêcheurs devenu connu encore une fois par les surfeurs mais qui a gardé son charme avec ses maisons colorées en bois sur pilotis. Ici c'est ambiance caribéenne et plus particulièrement jamaïcaine (au 19eme siècle beaucoup de jamaïcains ont débarqué ici) mais aussi amérindienne (dans les terres réside un des groupes d'autochtones les plus importants du pays). C'est vraiment un melting pot culturel où les expatriés côtoient les locaux. Nous aimons ce coin du pays moins surchargé en touristes que la côte pacifique nord et avec de superbes plages, des plats à base de coco et du bon rhum venant du panama dont la frontière n'est qu'à quelques kilomètres. Au programme de ces 2 petites semaines: surf, yoga, visite du parc national de Cahuita et de celui de Manzanillo avec ses somptueuses plages de cartes postales et ses animaux sauvages facilement visibles dans la forêt tropicale, longues ballades sur les plages désertes et apéro au rhum panaméen pour les parents. Au bout de ces quelques jours je ressemble à une vrai caribéenne car je craque en me rendant chez la coiffeuse du coin pour me faire des tresses (rajouts). C'est un moment très sympathique d'une demie journée où Celia qui est née sur cette terre me raconte la vie et l'histoire du village sans oublier les intrigues et les scandales de sa famille et de celle de ses voisins!

Nous avons fait pas mal de plage ces derniers temps et décidons de faire une petite incursion dans les montagne pour respirer de l'air frais. Nous nous rendons pour quelques jours à Orosi dans le centre sud du pays. Nous logeons dans une ancienne plantation de café reconvertie en airbnb: c'est assez marrant de vivre comme des châtelains dans une vaste demeure en bois bien dans son jus avec déco d'époque mais aussi lit d'époque... (ca c'est beaucoup moins sympa). On profite de la vue magnifique sur la vallée montagneuse, on va à la cueillette des fruits dans l'immense jardin remplis d'arbres fruitiers (dont des citrons doux que nous adorons pour nos préparation de ti-punch!), d'orchidées et même de chevaux. Paol sympathise avec la gardienne qui lui apprend à faire des tortillas de mais. Nous profitons d’être dans la région pour aller voir le volcan Irazu (puisqu'on à loupé Poas) dont le nom provient du mot amérindien ara-tzu (coup de tonnerre). C'est le volcan actif le plus haut du pays et en effet en haut il fait pas très chaud. La température est largement compensée par la superbe vue, on peut facilement accéder au cratère et marcher sur le sable volcanique: Paol qui adore ça! On va également visiter un superbe jardin botanique avec plus de 1000 espèces d'orchidées locales et de nombreuses autres plantes. Enfin nous faisons une journée sportive avec une activité escalade en famille et là on se rend bien compte qu'on a plus 20 ans: au bout de deux heures on est au bout du rouleau! Enfin bref on s'est bien amusés dans les montagnes mais comme le départ approche on va profiter encore d'une bonne semaine au soleil au sud de la cote ouest que nous n'avons pas encore faite.

Direction Uvita, en passant par les routes sinueuses de montagne du sud du pays offrant de magnifiques paysages. Ce petit voyage offre un aperçu de ce qu'était le Costa Rica avant l'essor du tourisme: des routes cahoteuses dans les terres et des plages désertes sur la cote. Au programme à Uvita: visite du parc national marino ballena, surf, longues promenades sur la plage, marchés locaux, découverte des sphères mégalithiques de Sierpe, journée dans la réserve indigène de Boruca où nous découvrons les outils et matériaux utilisés pour l'artisanat traditionnel ainsi que les légendes et traditions amérindiennes. Nous expérimentons aussi une journée de totale loose: on embourbe le 4x4 dans un fossé (toute une histoire...), Maxime se fait piquer par une guêpe et Paol par une méduse bleue, je fais une glissade mémorable d'un rocher qui fait sacrément mal et pour couronner le tout, Maxime a perdu son passeport! Nous sommes donc obligés d'aller au commissariat faire une déclaration et de prévoir quelques jours à la capitale avant le départ. Nous finissons donc le voyage sur une note "pierre richard".

Enfin voilà l'aventure se termine et nous sommes fatigués par le manque de sommeil, notamment à cause des singes hurleurs qui font office de réveil à travers tout le pays dès 5 heures le matin.

Nous avons beaucoup aimé le Costa Rica qui est un petit coin de paradis pour les surfeurs et les amoureux de nature. L’environnement est protégé et a une biodiversité étonnante: on y trouve des plages et des vagues parfaites, des animaux sauvages partout et des couchers de soleil magnifiques.

Nous avons mis beaucoup de temps a décrocher de notre rythme de vie occidental (6 mois en fait) et à adopter allure de croisière plus nonchalante avec une notion de temps différente. Nous avons donc bien choisi notre dernière destination car ici c'est la "pura vida" comme disent tous les ticos. C'est la devise nationale synonyme de bon vivre, d'optimisme, de bien être...

Bref, je m'arrête là avant que vous ne piquiez du nez sur votre écran de PC! J'ai déjà écrit un pavé et il en va de même pour les photos qui suivent alors je vous propose de vous raconter la conclusion de notre voyage en famille autour d'un repas ou d'un apéro!